Le gilet des montagnes

Il faudra sans doute un jour que je me pose et que je compte le nombre de brides que contient ce gilet. Juste pour réaliser le boulot monumental qu’il m’aura demandé.

DSC_7335
Tout a commencé il y a un an : c’est en croisant la route d’un gilet crocheté, sur un compte américain de pièces vintage, que la lubie fut : il me FALLAIT un gilet crocheté. Et comme il n’y a pas de hasard, Bergère de France proposait justement dans sa collection 2015-2016 un gilet en crochet, le 132.

132-zoom_medium2
(©Bergère de France)

Bergère préconise son fil Coton Fifty, que j’ai remplacé par la Sunny de Cheval Blanc : moins cher à l’achat, et 100% coton. J’ai suivi le tableau des mesures et opté pour la taille M.

DSC_7324
Je l’ai donc démarré lors de nos vacances dans les Alpes l’été dernier, et compris pourquoi Bergère l’a estampillé en niveau « qualifié » : il n’est pas compliqué du tout à réaliser, si vous savez lire un diagramme de crochet, mais alors…il est LONG. Mais genre MEGA SUPRA HYPRA LONG.

DSC_7310
En 15 jours de vacances, j’avais à peine terminé mon dos. Autant vous dire qu’en rentrant sur Marseille, il a sagement pris la poussière pendant des mois : vu mon rythme de crochet/tricot hors vacances (en gros 3 rangs le soir devant la téloche), la motivation était nulle. (Et puis il faut dire qu’entre temps, j’ai eu ma révélation Andi Satterlung. 😀 )

DSC_7335
Et puis, sur l’autoroute qui nous menait vers notre nouveau lieu de villégiature cet été (oui Choupie, l’autoroute a des effets sur moi assez insoupçonnés 😀 ), j’ai eu envie de le reprendre. (Bon il faut dire que nous étions coincés sur Narbonne, les petits devenaient dingues à l’arrière et j’avais besoin de passer mes nerfs sur quelque chose : je confirme donc que crocheter des brides en 3 marche plutôt pas mal. 😀 )

DSC_7313
BREF, 15 jours m’ont permis de quasiment crocheter toutes mes pièces, il manquait seulement quelques rangs sur la seconde manche. Je pensais avoir fait le plus dur…mais c’était avant de me rendre compte que toutes ces jolies pièces là…il allait falloir…LES ASSEMBLER.

200 (2)
Vous n’imaginez pas à quel point ce fut long. Et je vous parle même pas de la bande de propreté, le long des devants et l’encolure.

DSC_7366
Sérieusement, je l’ai fini un soir à 2h du matin, et si toute la maisonnée ne dormait pas, j’aurais pu crier de joie. 😀

DSC_7332
(Papillon fier, puissance 1000X 😀 )

Au niveau du fit, j’ai crocheté trop serré au niveau des manches, donc j’y suis un peu à l’étroit, mais comme je  compte le porter en été sur des petites robes à bretelles, cela n’est pas grave. Je le trouve aussi un peu trop long pour être totalement flatteur sur mes robes à taille marquée, mais croyez moi, vu le temps que j’ai passé dessus, rien ne m’empêchera de le porter. 😀

DSC_7316
DSC_7317
DSC_7325
Les boutons proviennent de la Droguerie.

DSC_7365
Verdict : pour tenir, le nombre incalculable de fois où j’ai eu envie de le passer par dessus le bord, je me disais qu’une telle pièce, délicate et intemporelle, pourrait rester dans la famille. Je me voyais le donner plus tard à Juliette, qui peut être le donnera elle même à sa fille ou sa petite fille…alors je reprenais mon crochet, et mettais tout mon coeur à l’ouvrage. Je le trouve vraiment raffiné et féminin. Croyez moi, je vais en prendre farouchement soin. ❤

DSC_7368
Une excellente semaine à tous, prenez soin de vous. ❤

abracadacraft

La robe Mariah

Vous y croyez vous, au destin ? Ou vous pensez que la vie n’est qu’une succession d’heureuses coïncidences ? L’histoire de cette robe là, en tout cas, a le mérite de soulever le débat. 😉

DSC_7474
(Je m’excuse par avance pour le côté froissé de la robe : les photos ont été prises après la cérémonie, et l’association coton + tissu satiné + fort ensoleillement a créé un cocktail détonant. 😀 )

Samedi dernier, mon père se mariait, et j’eus le privilège d’être une des ses témoins en ce jour particulier. Je vous raconte pas la pression sur le choix de ma robe : j’ai donc passé nos 15 jours de vacances à frénétiquement dessiner des croquis, sans en être jamais satisfaite. Sur le chemin du retour, à une semaine du grand jour, c’était un peu Hiroshima dans mon cerveau. 😀

DSC_7478
Et puis, bloquée dans les bouchons sur Montpellier, l’illumination : je me suis souvenue de ce coupon de satin de coton, déniché cet hiver chez Agnès B. Un tissu d’une qualité incroyable : mat sur l’envers, légèrement satiné sur l’endroit, avec une belle tenue, qui pourrait presque faire penser à du taffetas.

DSC_7508
Un tel tissu méritait une ligne sobre, pour le mettre à l’honneur : j’y ai tout de suite vu une robe bustier. Et l’occasion était parfaite pour tester pour la première fois la pose de baleines, en utilisant le corsage de la robe Whitney.

DSC_7531
(la robe sur l’envers)

Etant à 1 semaine du mariage, j’ai du faire avec ce que la mercerie près de chez moi pouvait me proposer : soit des baleines à coudre, soit celles en plastique. J’ai opté pour ces dernières, et l’exécution est très simple : sur mon corsage en doublure, j’ai simplement créé des coulisses avec mes marges de couture, et enfilé les baleines, coupées et polies avec du papier de verre pour ne pas trouer mon satin stretch. Et regardez, ça marche plutôt pas mal !

DSC_7484
Oui, je suis une femme Barbara Gourde moi aussi. 😀

tumblr_inline_nw9s1d6QZy1s9x8us_500
Bon, trêve de plaisanterie, je me suis aussi bien pris la tête sur la jupe : vu la densité de mon satin de coton, j’ai hésité entre les plis creux ou la jupe cercle sur mes mesures. Au moment de couper je me suis décidée sur les plis creux, et je suis mi figue mi raisin sur le résultat : si sur le devant, l’ensemble est harmonieux, il est moins heureux sur l’arrière, où des plis couchés auraient été plus flatteurs. M’enfin, je le saurai pour la prochaine fois.

DSC_7493
DSC_7481
Mais pourquoi est-ce que je vous ai parlé de destin au dessus ? En une semaine, je n’avais hélas pas le temps d’assortir toute la famille en home made : je nous avais tout de même tous assorti avec des teintes de bleu marine, pour que la famille reste harmonieuse. Et quelle ne fut pas ma surprise le jour J de découvrir que ma petite soeur, autre témoin, et le marié lui même étaient en bleu marine aussi ! J’imagine que les grands esprits se rencontrent toujours. 😉

DSC_7457
Verdict : quand nous avons tracé le patron de la robe Whitney avec ma prof de modélisme, celle ci avait été fort déçue que je tienne à tracer des bretelles aussi : pour elle, cette robe devait se porter en bustier. S’en était suivi un long débat sur la portabilité ou non d’une telle robe au quotidien, avec en conclusion pour ma part qu’une occasion spéciale était tout de même préférable. Et le mariage de mon père est tombé à pic ! Je suis ravie d’avoir démystifié le mythe des baleines et ravie du résultat final : cela tient parfaitement. Et puis, qu’est ce qu’on se sent féminine avec les épaules dégagées : la démarche et le port de tête se redressent automatiquement, c’est magique !

DSC_7485
Et pourquoi Mariah ? Cette robe, pour moi, c’est une vrai robe de diva. Et est ce que le monde connaît une autre diva que Mariah Carey elle-même ?!

(Oui cette chanson a 21 ans. Assommez moi avec mon gâteau d’anniversaire l’année prochaine. 😀 )

DSC_7513
Une excellente semaine les filles, prenez soin de vous ! ❤

 

Noces de Coquelicot

Me voici donc de retour après 2 semaines merveilleuses dans les Pyrénées Catalanes avec ma petite famille. ❤ Je vous racontais qu’avant notre départ, il y avait 3 projets qu’il me tenait à coeur de finaliser : la robe Maia, la Charlie et…un petit cadeau pour mon mari, car nous allions fêter nos 8 ans de mariage dans les montagnes. ❤ Chaque année, il me tient à cœur de lui bricoler un petit présent, home made, en rapport avec la thématique de l’année. Après les noces de cire (où je lui avais concocté une bougie de massage), les noces de bois et sa petite boite à mots doux, les noces de Chypre (où je lui avais fabriqué un parfum aux notes chyprées en suivant cette recette de chez Aromazone) et les noces de laine avec son bonnet d’hiver…nous voici donc aux noces de Coquelicot. Et cette année, l’idée fut plutôt facile à trouver !

DSC_7292
J’ai tout de suite eu envie de lui coudre quelque chose de rouge. A la base j’avais pensé à lui faire une chemise mais c’est lui qui m’a demandé si je pouvais plutôt lui coudre plutôt un short, car il en avait besoin. Il y a 4 ans je lui avais cousu le modèle 131 du Burda d’Avril 2012, et comme il l’a beaucoup porté depuis, ce patron-ci s’est imposé de lui même.

image1 (3)
Sauf que nous étions à 24h du départ, qu’aucune valise n’était prête et qu’il fallait faire au plus simple et au plus rapide : pas le temps de m’arracher les cheveux sur une fermeture sous patte made in Burda, la simplification était de mise. J’ai donc repris mon patron, et allongé les devants ainsi que les dos de 10cms, que j’ai replié 2 fois pour créer une coulisse. Et j’ai passé un cordon dans 2 oeillets.

DSC_7299
Et ça marche ! J’ai conservé les poches, et en fin de journée, j’ai pu le glisser, soulagée, dans les valises.

DSC_7297
En taille 48 et en coton de crétonne de chez Eurodif, rouge coquelicot bien sûr. 😉

DSC_7295
Verdict : les photos vous le présentent tout froissé, ce qui est bon signe ! 😉 Porté et validé par Monsieur, à qui l’attention a fait fort plaisir. ❤ En route pour les noces de Faïence ! ❤

DSC_7293
Je vous souhaite une belle semaine, courage à ceux qui reprennent, et bonnes vacances aux veinards qui en profitent toujours ! 😉

La robe Charlie

Impossible de partir en vacances sans tester la version froncée de la robe Whitney : nous avions passé un petit moment à patronner la jupe, et je tenais à présenter une version à ma prof lors de la rentrée. Et comme souvent…j’ai pris quelques détours avant d’arriver au résultat final. 😀

DSC_6939
Je rêvais d’une jupe qui donnerait l’illusion de porter un jupon…sans avoir à en porter un. Pour se faire, nous avons repris le patron de la jupe à plis creux, et agrandi la jupe au niveau des plis, en rajoutant à peu près une fois et demi ma taille en largeur, pour obtenir une jupe suffisamment froncée et ample, tout en gardant ses côtés évasés. Et là, j’ai touché à mon but !

DSC_6865
Qui dit fronces, dit tissu fluide et/ou léger. N’ayant pas le temps de courir les boutiques, j’ai opté pour ce chambray très fin, dégoté chez Agnès B début juillet.

DSC_6921
Vous pouvez voir sur cette photo à quel point il est transparent : l’ajout d’une doublure était obligatoire. J’ai donc cousu une seconde version de ma robe, mais cette fois ci avec des plis creux à la place des fronces, pour éviter le surplus d’épaisseurs au niveau de la taille.

DSC_6957
Soyons réaliste : on double le temps de réalisation de la robe, l’opération est donc chronophage. Mais alors…je crois que  c’est la robe la mieux finie de tout mon dressing. Quand j’étais jeune et que je faisais les magasins avec ma mère, celle ci avait une obsession pour les fringues doublées (provenant sans doute de sa formation de couturière : elle n’en a pas fait son métier mais son oeil a toujours été aiguisé sur les finitions). Elle me disait sans arrêt « ah, et puis c’est doublé ? Parce que c’est bien quand c’est doublé, c’est gage de qualité ! »

DSC_6867
Autant vous dire qu’aujourd’hui j’ai l’impression de porter une robe de luxe ! La doublure est une viscose trouvée sur le marché de la Plaine, la même que celle de Mélilot.

DSC_6936
Et puis, au moment de couper mes bretelles, la lubie : et si j’y ajoutais des volants ? C’est un détail que je revois souvent sur les robes vintage, et en plus d’équilibrer les morphologies en A, je trouve le détail absolument charmant. Aucune difficulté ici : j’ai coupé 2 longs pétales, que j’ai ourlé avec un mini ourlet, froncé et glissé dans les bretelles avant de les coudre.

DSC_6955
DSC_6901
Non mais sérieux, c’est pas trop chou ?? ❤

DSC_6899
DSC_6885
Le reste de la robe est similaire à celle présentée ultérieurement : le corsage a des découpes princesse et un décolleté en coeur…

DSC_6951
…et le dos est terminé par une fermeture invisible.

DSC_6953
DSC_6950
Verdict : j’avais peur que mon chambray manque de souplesse, mais au final j’aime beaucoup le gonflant qu’il donne à la jupe. Associé à la doublure immaculée, j’ai vraiment l’impression de porter une robe vintage ! Je m’y sens à la fois très à l’aise, féminine et jolie : et quand c’est 3 points là sont réunis chez moi, c’est gage de réussite ! 😉 Il y aura forcément une nouvelle version l’été prochain, mais cette fois en viscose, pour voir le rendu de la jupe froncée sur un tissu avec plus de drapé.

Et pourquoi Charlie ? Toujours plongée dans la musique brésilienne, il est difficile de n’en sélectionner qu’une, mais en voici une que j’aime beaucoup.

DSC_6894
Il est temps pour moi de vous souhaiter un bon mois d’août, courage à ceux qui travaillent, et bonnes vacances aux chanceux comme nous qui partons aujourd’hui ! Et surtout prenez bien soin de vous.  ❤ A bientôt ! ❤

La robe Maia

Il y a trois projets qui me tiennent à coeur de finaliser avant le grand départ en vacances ce week-end, et la robe que je vais vous présenter aujourd’hui en faisait partie. ❤

DSC_6785
Vous reconnaissez le patron ? C’est celui de la robe du baptême. Nous avions donc modifié avec ma prof le souci au niveau de la découpe princesse sur le devant, et je voulais à tout prix coudre une nouvelle version pour en vérifier le fit.

DSC_6837
Au moment de découper mon tissu, j’ai eu envie de creuser le dos, sans doute inspirée par les chaleurs actuelles. J’ai donc redessiné mon milieu dos, et assemblé le tout.

image1 (3)
Mais à l’essayage, PATATRAS, c’est la cata. Vous pouvez le voir ici : d’un, les emmanchures ne sont pas assez creusées. Deux, les découpes princesse du dos ont besoin, comme celles du devant, d’être rabaissées. Trois, il faut cintrer le dos au niveau de la fermeture. La mort dans l’âme j’ai donc décousu toute ma robe (doublure cousue à la main comprise), modifié les pièces de mon patron et ré-assemblé le tout.

DSC_6854
Et là on est bon ! Je suis vraiment contente d’avoir persévéré : ce tissu était un de mes préférés, et il méritait tous ces efforts.

DSC_6803
C’est grâce à Rue des Réglises que j’ai découvert ce satin de coton à la Plaine : très épais mais souple, j’étais curieuse de savoir comment la robe tomberait, surtout au niveau de la jupe. Et c’est exactement comme je l’imaginais : à la fois dansant, dramatique et délicieusement vintage. Et grâce au poids de la jupe, je ne crains rien en cas de fort mistral ! 😉 (testé en action hier. 😀 )

DSC_6792
DSC_6806
La robe est doublée au niveau du buste, et la doublure en satin stretch est cousue à la main sur la taille et les rubans de la fermeture à glissière invisible.

DSC_6857
DSC_6853
DSC_6791
Et toujours ce décolleté cœur que j’affectionne beaucoup.

DSC_6852
Verdict : je pense que je creuserai davantage le dos pour la prochaine, car prochaine il y aura, c’est certain ! Je crois bien avoir trouvé LE patron de robe pour les satins de coton aux teintes estivales. ❤

DSC_6795
ps : pourquoi Maia ? Grâce à Lisa de Make My Lemonade, j’ai découvert l’existence d’une web radio géniale, et qui vous fait voyager musicalement à travers les décennies : Radiooooo.com Par hasard j’ai cliqué sur le Brésil dans les années 70, et depuis, je suis littéralemment obsédée par la musique brésilienne d’il y a 40 ans, et en particulier celle de Tim Maia, papa de la soul brésilienne. Et notre préférée avec les petits, c’est Chocolate !

DSC_6847
Une belle semaines les filles !!! ❤ ❤