La ténacité est-elle considérée comme une qualité ou un défaut ? Comme je suis une indécrottable optimiste, je vais pencher pour la qualité…et cette robe en sera le meilleur exposé. 😀
Tout est parti de ce voile de coton, dégoté il y a longtemps maintenant avec ma Clm sur le marché de la Plaine. Des petits noeuds rouge orangé sur un fond marine : hop hop, direction mon stock pour une robe chemise…quand je me déciderai à te coudre. Le stock, aka le puits sans fond de tous nos projets. 😀 Pas vrai les copines ? 😀
Et puis, quelques mois plus tard au réveillon de Noel, ma belle-mère porte une sublime blouse marine, parsemé de petits origamis rouge, avec un col Claudine blanc. BAM ! Coup de foudre couturesque, je passe ma soirée à observer sa blouse sous tous ses détails, complètement hypnotisée. (Si elle ne me prenait pas pour une tarée depuis ces 10 dernières années, là je suis fichue. 😀 ). C’est décidé, ma robe chemise aura un col blanc, l’association est trop sublime pour ne pas être honteusement copiée.
J’étais partie sur une Cami de Pauline Alice, et puis ma route a croisé cet Hors Série Vintage de chez Burda, et surtout, cette robe. La robe Patti.
Alors bien évidemment, tous mes voyants se sont allumés au rouge : « Emilie, tes mensurations ne collent pas nickel chez Burda, Emilie ta taille ne sera pas suffisamment marquée, Emilie TU FONCES DANS LE MUR PETITE COURGE… » Mais rien à faire, j’étais amoureuse. De ce col surtout, il me le fallait, et tout de suite.
Je me suis dit : puisque ta taille risque de ne pas être assez marquée, pourquoi ne pas complètement virer de bord ? Garder uniquement le haut du corsage, couper le dos au même niveau (sur le patron original il est en une seule pièce, avec des pinces), et ajouter une jupe avec des plis, pour faire une robe Baby-Doll ? Avec des manches courtes pour la porter au printemps ?
J’aurais du vous faire une photo du résultat final, c’était tout simplement a-bo-mi-na-ble. 😀 Large, large, large, mon Dieu, tout simplement informe et si peu flatteur ! A 3€ le m, vous me direz, j’aurais pu tout à fait jeter le résultat et passer à autre chose. Mais c’est là que revient la fameuse ténacité. 😀
L’opération sauvetage allait être double : d’abord rallonger un peu le corsage, et surtout, cintrer la robe. Et c’est là que me vint l’idée du rajout de la ceinture élastiquée, comme sur Réglisse. J’ai aussi retaillé les jupes, en m’aidant d’Aubépine. Et c’est là que j’ai pu crier : Coco est SAUVÉE ! 😀
Le haut du corsage ainsi que les manches ont été taillés en 38, et comme j’ai pu le lire ici, il est vrai que le patron taille petit. Attention si vous vous lancez à l’assaut de ce modèle. Je suis donc un peu étriquée au niveau des emmanchures, mais la robe reste portable.
La construction du col est simple, avec une parementure.
Comme cette photo ne le prouve pas 😀 j’ai thermocollé mes pattes de boutonnage, et choisi des boutons boules rouges de la Droguerie.
Après avoir fait un sondage sur Instagram où l’immense majorité m’a conseillé d’opter pour des blancs. 😀 L’esprit de contradiction, toujours ! 😀 Merci à toutes en tout cas pour vos votes. ❤
Verdict : pourquoi s’appelle-t-elle Coco d’abord ? Et bien il y a quelques temps de ça, j’ai été très touchée d’un commentaire de Coco justement, qui m’a écrit : « Tu as une telle persévérance, tu arrives toujours à retomber sur tes pieds, c’est impressionnant. ». Au moment de baisser les bras, ses mots me sont revenus en mémoire et m’ont donné l’énergie de rattraper cette robe. Alors pour cela, je te remercie Coco. ❤ Grâce à toi j’ai une robe que j’aime beaucoup, et qui me prouve qu’à coeur vaillant, rien n’est impossible ! ❤