Celles qui me suivent sur IG le savent : le portage et moi, c’est une grande histoire. J’ai porté et je porte mes 3 enfants, depuis leur naissance. Bien évidemment, je pourrai vous louer la praticité, le confort. Mais en fait, je vais avouer une chose : les sentir s’endormir contre mon coeur, leur petit crâne à porter de bisous, est sans doute la chose que je préfère dans le portage. Ces moments là resteront sans doute les plus beaux de ma vie de maman. ♥
BREF, pour l’automne, j’ai un poncho de portage fort pratique. Mais quand les températures descendent, un manteau est rapidement nécessaire. Il y a 4 ans, j’ai eu la chance de recevoir une veste en polaire de chez Il Fait Soleil, auquel je tiens beaucoup. Hélas, j’ai de plus en plus de mal à l’associer à ma nouvelle garde-robe, composée essentiellement de robes (qui a dit avec des cols ??? 😀 ). Qui plus est, j’avais opté pour du polaire violet, ce qui lui donnait un style très sport. Il me fallait impérativement un nouveau manteau, d’un style un peu plus classique.
Il y a un an, sans doute dopée aux hormones de grossesse, je me suis lancée dans le projet de me faire moi même mon manteau de portage. J’avais réussi à coudre la toile, découpé quelques morceaux de mon patron quand patatras, les contractions m’ont mises au repos forcé. Il n’aura pas été un manteau de grossesse comme je l’avais espéré, mais un an plus tard, j’ai enfin pu le terminer.
Le cahier des charges était précis : je voulais un manteau chaud, mais pas trop. Il devait être de mi longueur et d’une couleur facilement associable. Le portage devait pouvoir se faire devant ET dans le dos. L’insert devait pouvoir facilement s’enlever ou s’intervertir. Des poches, évidemment. Et surtout, je devais pouvoir le porter sans portage, et que cela soit joli.
Des heures et des heures à parcourir mes Burda pour trouver LE patron à bidouiller : au final, je suis partie sur un mix entre la veste 123 d’Octobre 2012 et sa variante 125 pour la longueur et les poches.
Ici, la version du manteau, porté sans insert. Sur le devant, j’ai ajouté une fermeture éclair métallique dorée. Les découpes princesse affinent joliment la silhouette.
J’ai coupé le dos en 2, dessiné une nouvelle parementure et ajouté une fermeture éclair là aussi, pour pouvoir y glisser l’insert en portage dos.
Comme vous pouvez le voir sur les photos, Paul n’est pas très à l’aise en portage dos pour le moment. Cela viendra sans doute plus tard dans l’hiver. 😉
Ah, on est mieux devant. ♥
J’avais choisi des fermetures métalliques pour l’esthétisme de la chose, sans me douter qu’elles seraient en contact avec la peau de Paul (oh ça va hein, j’étais enceinte au moment des achats. 😀 ). J’ai donc remédié à la chose avec une astuce trouvée par le mari : des protège-fermetures aimantés ! Il est pas génial mon homme ? ♥
Les aimants ont été récupérés sur un sac, et cousus entre 2 épaisseurs du lainage et de doublure. Sur la photo suivante vous pouvez me voir les enlever, histoire de remonter l’insert plus haut.
L’intérieur de la veste entièrement doublé…
…de liberty évidemment, comme si vous ne me connaissiez pas à la longue. 😀 Du Thorpe rose chopé chez Kats Fabrics.
Le lainage provient de chez Mr. Albert et c’est une merveille : 100% laine avec un peu de cachemire dedans. Je n’ai pas pu m’empêcher de le porter ce matin pour mener Paul à son éveil musical (ce qui est stupide puisqu’il fait 20° chez nous en ce moment. :D) et je confirme : il tient très chaud.
La construction de la veste en elle même s’est faite sans encombre, sauf au moment de l’ourlet inférieur. Je n’ai absolument RIEN COMPRIS aux explications de Frau Burda et cousu la parmenture et l’extérieur à la main, au point de chausson.
Je voulais que l’insert puisse être resserré au niveau de la nuque de l’enfant et au niveau de ses fesses. J’ai créé 2 coulisses et ajouté des liens en liberty.
Les manches doublées…
…et les poches. J’ai taillé en 38 jusqu’à la taille puis évasé sur du 40 et le fit est bon. Il y aura de la place pour caser quelques épaisseurs en dessous. (si l’hiver arrive un jour…je suis la seule à ne pas réaliser que Noel est dans un mois ??).
BREF, je suis vraiment très heureuse d’avoir mené à bien ce projet. Peut être encore plus d’avoir eu la courage de me lancer, alors que je me sentais vraiment incapable d’y arriver. Le résultat est tel que je l’escomptais, et j’ai beaucoup appris avec cet ouvrage. Eleonore Roosevelt avait définitivement raison (et cette citation est d’ailleurs devenu mon mantra depuis le Bombshell) : « you must do the thing you think you cannot do ».
Une excellente semaine à toutes. ♥