La robe Carrie

Je crois que chacune de mes robes pourrait être un scénario de film. Cela démarre toujours par un coup de coeur, suivi de doutes, d’obstacles, avec un twist final qui fait sécher les larmes et ramène le sourire. Celle ci ne déroge pas à la règle. Et même davantage : elle a été inspirée par une grande actrice.

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Nous sommes le 26 décembre : Carrie Fisher a fait une crise cardiaque quelques jours plus tôt et tous les fans de Star Wars s’inquiètent pour leur princesse. Je tombe par hasard sur cette photo d’elle, portant une robe noire avec de superbes volants sur l’encolure.

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J’ai tout de suite un coup de coeur pour cette robe, et en dessine rapidement un croquis. Le volant de l’encolure est remplacé par des manches papillon. Je me dis ce soir là qu’il serait agréable de coudre cette robe pour le printemps : évidemment Carrie Fisher sera à ce moment là rétablie. Il était impensable qu’elle puisse nous quitter si jeune.

Et puis 2016 n’a pas failli à sa réputation de faucheuse de souvenirs, et a emporté avec elle Carrie, rejoignant David, Leonard, Alan, Prince, George…et tous les autres.

Je ne sais pas vous, mais je n’étais pas mécontente que 2017 s’annonce enfin.

Les semaines ont passé, et cette robe restait dans mon coeur : j’attendais le tissu parfait pour elle. Et puis un jour, au gré d’une newsletter Bennytex, le coup de foudre pour cette fibranne de viscose : des fleurs, des oiseaux, de belles teintes…il était impossible de faire plus printanier. Et à la réception je ne fus pas déçue : très souple, très doux, suffisamment opaque pour ne pas être doublé. La robe Carrie était sous mes yeux.

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Je suis partie de la robe Papillon : j’ai supprimé le cache-coeur, coupé mon devant sur la pliure et creusé un décolleté en V.

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Comme prévu, j’ai rabaissé de 2cms la ligne milieu de mon devant, évitant que ma poitrine ne remonte trop la taille élastiquée. J’ai modifié en accord ma ceinture devant, et n’ai rien touché à la jupe, que j’adore ainsi.

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On pourrait penser que la réalisation s’est faite sans encombre : c’était sans compter sur ces manches papillon. Mais là encore, j’ai appris quelque chose de fondamental avec cette robe.

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Souvent, quand en cours de modélisme j’hésite sur la longueur d’une manche, l’évasement d’une jupe, ou le décolleté d’une encolure, ma prof me répond toujours la même chose : « montre moi ton dessin initial ». Parce qu’au final, absolument tout part de là : d’un croquis. Le plus difficile finalement étant de mettre en accord ce que l’on ressent et ce que l’on réalise. Et ici, typiquement, j’ai réagi à l’envers. Sur mon croquis plus haut, j’ai dessiné des manches plutôt courtes. J’ai alors patronné au démarrage des manches évasées, mais relativement courtes. Et au premier essayage, je fus déçue : tout simplement parce qu’au fond de moi, j’avais envie de manches plus longues. Mais j’ai mis plus de 5 toiles avant de le comprendre !

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Dorénavant je saurai qu’avant de patronner quoi que ce soit, je dois impérativement être en accord avec mon croquis. Notez que maintenant, je peux évaser une manche façon Esmod les yeux fermés. 😀

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♫ « I’m a Rocket Man, Rocket Maaaaaaaaan, Burnin’ out this fuse Up here alone » ♫

Et c’est quand je pensais qu’enfin, la robe était finie, que je me suis rendue compte que l’ourlet s’était distendu.

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Vous vous rappelez ma mésaventure avec Réglisse ? Vous pensez bien que cette fois ci j’ai pris le temps de faire correctement les choses : j’ai sorti mon arrondisseur de jupe, et repris l’ourlet de la robe. La craie blanche étant invisible sur mon tissu, je l’ai mélangée avec un peu de fard à paupières : et ça marche plutôt pas mal !

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Mieux ainsi pas vrai ?

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L’envers de la robe est toujours fini de la même façon : le corsage ainsi que la ceinture sont doublés, la couture des manches cachée sous la doublure, et la doublure de la ceinture cousue à la main sur la jupe. Comme seulement 4 coutures étaient visibles, je les ai piquées à l’anglaise.

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Verdict : elle devait être ma robe de Pâques, mais j’avais tellement hâte de la coudre que j’ai préféré étrenner le printemps en sa compagnie. La douceur et la fluidité du tissu en font une robe très agréable à porter. Et ces fleurs sont tout ce que j’ai envie de porter en ce moment : définitivement, je suis bien plus inspirée par les beaux jours !

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Je vous souhaite à tous une belle fin de semaine, et prenez soin de vous. ❤

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A Bas les Chutes ! #43

(43ème édition ???) (J’en aurais cousu un paquet de trucs à partir de chutes ! ^^ )

BREF, comme promis, je reviens avec une petite cargaison d’ #ABasLesChutes. On déroule le fil de manière chronologique ?

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Ici vous reconnaissez donc les chutes de mon Aubépine : il ne me restait vraiment pas grand chose, mais j’ai eu envie de tester la culotte en chaine et trame, n’en ayant cousu qu’en jersey auparavant. Je connaissais la popularité de la culotte Bel-Air, mais ayant trouvé un patron gratuit sur Thread and Needles, je me suis dit que ça ne coûtait rien de l’essayer.

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Bon, je vous le dis tout de go : je ne suis pas fan de ce patron. Déjà, au niveau des mensurations du tableau il vaut mieux ne pas être épaisse. De mémoire j’ai du tracer mon patron en 40/42 et je l’enfile tout juste. De plus, je ne suis vraiment pas fan des coutures côtés qui sont décalées sur le devant. Cette culotte n’est pas une franche réussite, mais ce n’est pas grave : je saurai quel patron essayer si d’aventures des chutes en chaîne et trame s’y collent. Même si je préfère porter des culottes en jersey. (l’élastique provient de chez Mercerie Extra).

On passe aux chutes de la Darling Ranges ?

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J’ai eu envie de coudre une chemise pour ma puce. J’ai choisi pour se faire le patron 137 du Burda de Novembre 2013.

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J’ai opté pour la taille 116, et comme vous le pouvez le voir sur les photos, elle est assez large pour Juliette. Mais comme je le dis souvent : à l’allure où poussent ces petites choses, il vaut mieux plus grand que l’inverse ! 😉

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N’ayant pas assez de tissu pour faire les manches longues, j’ai tenté les manches 3/4. Sauf qu’elles étaient vraiment larges au niveau des ourlets, puisque de base l’ourlet des manches est froncé et fermé avec un bracelet de manche. J’ai alors opté pour une coulisse élastiquée.

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L’encolure est finie avec du biais, et la patte de boutonnage est rapportée.

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Coucou les boutons recouverts ! (J’adore faire ça, pas vous ?)

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Verdict : du Bubu comme je l’aime, simple, efficace et joliment fini. Juliette quant à elle adore le tissu, qu’elle trouve très agréable à porter. Chutes rentabilisés / armoire remplie = l’équation d’un Papillon heureux ! On passe aux chutes de Wanted ?

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Vous le savez, je coupe toujours mon ouvrage principal et mon #ABasLesChutes en même temps. Ce coup-ci, j’étais vraiment heureuse car j’avais réussi à caser ma robe, un tee shirt pour mon homme et même une petite culotte pour Juliette. Mais ça, c’était avant de me foirer sur l’encolure de Wanted.

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Devant recouper un devant et un dos pour mon corsage, j’ai sacrifié le tee shirt de l’homme, bien à contrecoeur. Il me restait donc 2 manches courtes taille homme, et des morceaux par ci par là, que j’ai réussi à combiner pour Juliette, en utilisant ce patron Burda :

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Nous sommes donc face à la robe 148 du Burda d’aout 2014. Le corsage de la robe est destiné à du jersey, la jupe à du chaîne et trame. Je n’ai utilisé que le haut, coupé le dos sur la pliure, creusé l’encolure et raccourci les manches.

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Par manque de tissu, j’ai du scinder mon devant et mon dos en 2 parties. Voulant optimiser cette découpe, j’ai eu envie d’y ajouter un petit galon : je me suis donc rendue à la Droguerie. Etant incapable de choisir entre un galon bleu ciel, et un autre rose fuchsia, j’ai acheté 1m des 2 et laissé la puce choisir. Comme vous pouvez le voir, c’est le bleu qui a remporté la mise !

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Cet ouvrage m’aura appris un point technique assez intéressant : le top étant assez court, j’ai eu envie de le terminer par un ourlet roulotté, et je me suis dit que l’occasion était belle de tester l’ourlet dit « laitue », vous savez, le roulotté qui fait comme des petites vagues ? Sauf que mon jersey n’étant pas très élastique, ça n’a pas fonctionné du tout ici : les vagues étaient franchement minimes, limites imperceptibles. Je saurai qu’un roulotté laitue nécessite un jersey très élastique. 😉 Ici, un simple surfilage du bord + un repli à l’aiguille double a fait l’affaire.

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(Fin de séance, Juliette part en quenouille. 😀 )

Verdict : le top n’étant pas bien long, je sais d’avance que celui ci ne survivra pas à l’été, mais je suis tout de même ravie d’avoir réussi à produire quelque chose avec ce super jersey. Porté avec un petit short en jean, il sera parfait aux fortes chaleurs. Et la culotte alors ?

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Toujours mon patron Jalie 3242, ici en taille H pour ma puce toute fine, et elle lui va comme un gant ! Je suis vraiment super contente de ce patron : si vous respectez scrupuleusement le tableau des mesures, le résultat est toujours tip top.

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Je vous souhaite à tous une belle fin de semaine, et prenez soin de vous. ❤

Marion, le gilet de l’entorse

Que Dieu bénisse le tricot en période de repos : ce gilet m’aura à la fois consolé, occupé…et tenu chaud, aussi. 😉


Il ne faut pas croire que j’ai tristement abandonné le tricot après mon échec avec Myrna. Après avoir séché mes larmes sur un duo snood/bonnet pour Tom et Juliette (il faut que je vous fasse l’article d’ailleurs)(c’est pas comme si on avait démarré le printemps hier)(ahem) BREF, j’avais commencé un beau châle en mohair, vaste étendue de point mousse d’une douceur inégalée, dont j’avais démarré la troisième et dernière pelote quand…BOUMBADABOUM, j’ai roulé sur un dévidoir de scotch et trouvé la raison la plus ridicule pour une chute. (Mon chirurgien en rit encore 😀 )

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Démarrer tout de suite Marion m’a consolé de ces jours de repos forcé qui m’attendaient, et a permis de m’occuper sans devenir complètement folle. Qui plus est, j’avais ce projet et la laine destinée depuis l’été dernier : il était temps de m’y coller.

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Alors je vous l’avoue tout de suite : je n’ai pas tricoté d’échantillon. Après avoir tricoté quelques rangs du dos, j’ai mesuré vite fait 10cm de mon point jersey. J’étais dans les clous sur le nombre de mailles, mais j’avais moins de rangs qu’il n’en fallait. Comme d’habitude, j’ai foncé sans réfléchir…l’amour du risque sans doute.

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Dans la tête pour toute la journée : c’est pour vous, c’est CADEAU ! 😀

Bon plus sérieusement, j’avance dans mon ouvrage, et arrivée au niveau de la taille, je comprends que le gilet va être beaucoup trop long si je suis les instructions. Grâce à Tassadit et son article sur son propre Marion, j’ai décide de raccourcir le mien, et bidouillé pour diminuer le nombre de mailles nécessaire au cintrage du gilet.

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On le devine à peine sur cette photo mais 2 côtes sont juste un peu moins épaisses que les autres. 😉

Le hasard faisant bien les choses, j’ai suivi les instructions pour les manches à la lettre, et au lieu des manches 3/4 initiales, j’ai obtenu des manches longues pile poil à la bonne longueur pour moi ! J’aurais pu vous dire que tout ceci était dût à une longue série de calculs…mais pas du tout, le hasard ici a bien fait les choses ! 😀

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Je viens de comprendre quelque chose d’essentiel avec cet ouvrage : la taille M est vraiment trop grande pour moi chez les patrons d’Andi. C’est en portant récemment mon tout premier Miette que la connexion dans mon cerveau s’est faite (oui, j’ai mis le temps 😀 ) : si chez moi la taille S est parfaite au niveau des épaules et de la poitrine, je dois simplement zapper quelques diminutions pour que la taille ne soit pas trop serrée. Vous le voyez sur la photo suivante que le gilet est un peu large sous les emmanchures.

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M’enfin, on est loin de l’accident industriel que fut Myrna : même si ce Marion est un petit peu large, je le porterai avec plaisir. Je l’ai tricoté en Nepal de chez Drops, en coloris brouillard. Un gris bleuté de toute beauté, avec de micro-touches violettes.

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Les boutons proviennent de la Droguerie. Grâce à la Parisienne en Helvétie, j’ai découvert l’existence des aiguilles courtes  : connectées avec un cable court, elles sont parfaites pour tricoter des manches sans se casser le nez sur le magic loop ! Rapide, facile, sans aucune démarcation au final : c’est carrément trop cool.

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Les torsades sont belles hein ? J’ai beaucoup aimé les tricoter, tout comme l’ensemble du gilet. Je ne me lasse pas des patrons d’Andi.

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Verdict : alors certes il est un petit peu large, mais je suis contente de ce gilet, qui, en plus d’être flatteur sur mes robes, est très confortable. Je suis toujours ravie de la laine Nepal, qui reste imbattable en rapport qualité prix. Mon châle étant fini, et ne sachant pas rester sur un échec, ce soir je démarre un nouveau Myrna dans une laine plus appropriée : souhaitez moi bonne chance ! (Aurélie, j’ai tricoté un échantillon, promis. 😀 )

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Je vous souhaite un bon début de semaine, je reviens dans quelques jours avec une petite session d’#ABasLesChutes, et en attendant, prenez bien soin de vous. 😉

Goji, nouvelle collection Deer and Doe

Comme promis, voici ma version de la jupe Goji !

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Je vais être honnête avec vous : quand j’ai découvert le dessin technique du short Goji, je suis restée dubitative. En revanche, j’étais intriguée par la version jupe. Ayant cousu il y a fort longtemps une jupe froncée de chez Burda, obtenant le meilleur régime grossissant express (tu la passes, tu prends 15 kgs direct 😀 )(bon, j’avais à l’époque utilisé une popeline, je reconnais aussi mes torts 😀 ), je fuyais depuis ce type de modèles. Je me suis donc portée volontaire pour le test de ce patron, plus par curiosité qu’autre chose. La jupe étant taille haute et élastiquée, même si le résultat n’était parfait, je gagnerai tout de même une jupe confortable pour l’été.

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Camille me prévient dès le début du test que la jupe n’est pas beaucoup évasée, et que si je souhaitais une jupe plus ample au niveau des hanches, il me fallait être plus généreuse sur la gradation. Je suis donc partie d’un 38 à la taille, pour graduer jusqu’à un 42 sur les hanches.

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(Oui j’ai 35 ans et j’aime avoir des jupes qui dansent quand je marche. Et je ne compte pas changer de sitôt. 😀 )

Personnellement, quand je dois coudre une pièce avec des fronces ou une ceinture élastiquée, je privilégie les tissus fluides, avec un beau drapé. Imaginant bien ma jupe dans une couleur chambray, c’était le moment ou jamais de tester le tencel des Coupons Saint Pierre.

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Attention, ne vous fiez pas à la couleur de mon tencel : l’ayant pré-lavé avec la robe maudite, il s’était retrouvé avec des traces roses partout. J’ai du le relaver en utilisant un produit anti-dégorgement : la teinte s’est donc légèrement éclaircie. (et le hasard faisant bien les choses, je l’adore ainsi !)

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J’ai adoré coudre ce tissu, qui est un vrai bonheur à porter. Fluide et doux sur la peau : vous pensez bien que je garde précieusement le métrage restant pour une robe estivale !

Goji comporte donc une ceinture élastiquée assez ingénieuse : 3 coulisses sont créées, seules 2 sont élastiquées, et celle du milieu est destinée à un ruban que l’on noue.

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La jupe comporte deux grandes poches plaquées.

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Ma version test mesurant 4cms de plus que la version finale, je l’ai raccourci en accord et modifié légèrement la finition de l’ourlet. Normalement il faut surfiler le haut de la parementure et la surpiquer sur l’endroit. Mon tencel étant fin, j’ai préféré replier et coudre le haut de la parementure, puis la surpiquer sur l’endroit.

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Je crois que le premier mot qui me vient à l’esprit quand je pense à Goji c’est CONFORT. Cette jupe est vraiment agréable à porter. La ceinture élastiquée s’adapte à notre taille, et la jupe n’étant pas très volumineuse, elle reste tout à fait flatteuse.

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Verdict : Je suis vraiment très contente de cette jupe. Portée avec des petites baskets blanches pour un style plus casual, ou mes Lotta dans un style plus féminin, je sais déjà que c’est une pièce que je vais souvent porter cet été. Et il faut dare-dare que je me motive pour me coudre un nouveau Nettie immaculé !

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N’ayant pas testé Hoya, mes billets sur la nouvelle collection s’arrêtent ici. 😉 Je vous souhaite à tous une belle fin de semaine, prenez soin de vous ! ❤

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Luzerne, nouvelle collection Deer and Doe

La nouvelle collection de Deer and Doe étant sortie aujourd’hui, je peux donc vous dévoiler mes versions « test » de Goji et Luzerne (je n’ai pas testé Hoya). On commence aujourd’hui avec Luzerne, le trench coat ?

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Il aurait fallu me filmer quand j’ai découvert son dessin technique : Je me suis mise à sauter partout, me portant  aussitôt volontaire pour la réalisation de son test. Il faut dire que mon trench actuel, acheté chez Somewhere il y a des années, commençait à sérieusement tomber en lambeaux. L’ayant porté tous les printemps et tous les automnes pendant une bonne dizaine d’années, il était judicieux de m’en coudre un nouveau. Oui mais la flemme. Et puis je n’avais jamais trouvé LE patron qui me motiverait. Jusqu’à Luzerne.

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Cintré sur le haut du corps, évasé ce qu’il faut pour rester flatteur, avec de superbes détails techniques : je ne l’aurai pas dessiné autrement dans mes rêves.

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Mais Luzerne, comme toute belle pièce, intemporelle et raffinée, se mérite : c’est un patron qui vous demandera patience et rigueur. Mais honnêtement, cela vaut amplement les heures de travail : en plus d’apprendre de nombreuses techniques, vous obtiendrez une pièce qui se démodera jamais, et qui aura de très belles finitions.

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Luzerne n’est pas doublé, mais toutes les coutures sont gansées de biais. Les boutonnières sont passepoilées : ce fut une première pour moi, et même si celles ci sont perfectibles, je suis tout de même contente du résultat.

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Ici vous voyez le trench totalement fermé. Concernant les tailles, je suis partie sur un 38 au niveau du haut du corsage, pour graduer à un 38,5 sur la taille, et terminer sur un 40 aux hanches. Et le fit est ni-ckel.

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Regardez moi ce dos. Non mais sérieusement. N’est-ce pas superbe ? Allez pour la peine je vous en mets une autre. 😀

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Voulant une version qui aille avec toute ma garde-robe, j’ai opté pour une gabardine beige. La seule que j’ai pu trouver rapidement par chez moi contenait un peu d’élasthanne, et cela ne m’a pas facilité la couture. Faites attention quand vous achetez votre tissu, qu’il n’en contient pas, car ce n’est pas nécessaire.

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Le biais comme la gabardine proviennent de la Maison d’Ursule. Les boutons de la Droguerie.

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Quelques détails : les poches italiennes, et les pattes sur les manches tailleur…

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…et celle du dos.

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Ci-dessus ouvert…

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…et là comme je sais que je le porterai : non boutonné, mais ceinturé sur mes petites robes. 😉 (et même temps je ne sais pas pourquoi j’emploie le futur dans cette phrase, car je le porte déjà tous les jours comme ça, depuis le redoux des températures. 😀 ) (sauf qu’à cause de mon entorse je me balade en baskets et en attelle, et forcément, le style est moins glamour.) (mais je porte toujours mes robes, ce qui fait beaucoup rire ma kiné. 😀 )

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Verdict : Luzerne est sans conteste mon patron préféré de cette collection. C’est le trench que j’attendais, celui qui sublime et qui s’accorde avec mes petites robes. Ultra féminin, flatteur, moderne et élégant. C’est un patron qui m’aura beaucoup appris et qui m’offre un trench qui n’a rien à envier à ceux du commerce. Encore bravo à Eléonore et Camille pour le stylisme et le modélisme sur ce patron, qui aura je le sais, beaucoup de succès.

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On se donne rendez-vous demain avec Goji ? Et en attendant, prenez bien soin de vous. ❤