Quand Wanted rencontre Moneta…

…ou comment j’ai appris, de manière exemplaire, que le mieux est l’ennemi du bien.

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Dites, ça fait un bail pas vrai ? La raison est toute simple : je me suis fait une belle entorse il y a un mois. Ayant un passif très compliquée sur cette cheville, la guérison est longue et je suis encore loin d’être rétablie. Au moment de ma chute, je démarrais tout juste l’assemblage de mon manteau, patronné en cours de modélisme. J’ai tenté d’avancer le projet malgré mon entorse, mais le projet est interminable, et j’avais bien besoin d’un projet simple, rapide et qui m’apporterait entière satisfaction. Et là bien évidemment, vous m’entendez hurler…

MONETA !!!

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Faut dire que je suis frustrée de la robe en jersey depuis de nombreux mois déjà : entre la robe mouchetée transformée en pyjama, la Zéphyr chocolat moyennement réussie, j’étais en manque d’une robe en jersey totalement validée, que je pourrais porter jusqu’à la corde, comme celle-ci par exemple (la cousette la plus portée, toutes saisons confondues). Et puis, le tee-shirt Wanted de Vanessa Pouzet est sorti, j’ai craqué sur ce décolleté carré et j’ai tout de suite pensé que l’association avec Moneta pourrait fonctionner. La voilà, ta cousette rapide, simple et gratifiante !!!

AH AH AH.

NON.

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Je me marre là, mais croyez moi que cette robe est passée très (très) près de la poubelle. 😀 On déroule l’histoire depuis le début ?

Ayant regardé les premières versions de Wanted, et ayant l’impression qu’un élargissement de la ligne d’épaule est nécessaire, j’ajoute 2 cms, comme sur Nettie. Je modifie en fonction ma tête de manche.

Je démarre la couture du col, et ce n’est vraiment pas simple. Qui plus est, j’ai la brillante idée de vouloir tester le point stretch de ma Bernina. Le résultat obtenu n’est pas parfait : au lieu de m’en contenter, je décide de tout découdre pour recommencer. GROSSE ERREUR : le point stretch étant impossible à défaire sur du jersey si fin, je fais des trous partout. De guerre lasse, je décide de recouper un corsage et un col dans le super ABasLesChutes coupé pour mon homme. Je suis triste comme pas permis de ne pas pouvoir lui offrir ce tee shirt bleu roi que je lui avais promis, mais lui promet que ce n’est que partie remise.

Je remonte tout, ajoute mes manches, la jupe, fais mes ourlets. Et c’est en l’essayant que je capte le souci.

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Voyez l’encolure dos qui remonte bizarrement ? Bah oui, j’ai totalement oublié de réduire la longueur de ma bande d’encolure, en allongeant les épaules ! Là encore, je décide de défaire l’encolure dos, et de la réduire, en créant une couture sur son milieu. Mais fatiguée, énervée et surtout obstinée, je ne fais que des bêtises, utilisant de nouveau ce point stretch indécousable, et me retrouve avec des trous de partout.


Donc là il faut m’imaginer en pleine crise, vociférant des « DE TOUTE FACON JE VAIS ARRETER DE COUDRE, CA ME GONFLE, TU M’EXPLIQUES POURQUOI JE VAIS PAS CHEZ H&M COMME TOUTE LE MONDE, MERDE ! », et dans un accès de rage, n’arrivant pas à découdre cette satanée encolure, je décide tout simplement…de la couper.

(oui oui n’importe quoi)

Je me retrouve donc avec un corsage sans col, creusé d’1cm partout. Et alors que n’importe quelle personne saine d’esprit aurait gentiment jeté la robe à la poubelle, je vais respirer un grand coup, fouiller dans mes micro-chutes, couper un col en 3 parties (pas assez de tissu pour le faire en 2 parties comme initialement), opter pour un simple point zig zag, bien plus facile à découdre, et je vais remonter CETTE SATANEE ENCOLURE.

PARCE QUE CE N’EST PAS UN JERSEY QUI AURA LE DERNIER MOT, SACRE BLEU !!!

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Et le miracle fut…j’avais vaincu ! Et même mieux : je trouve le corsage bien plus réussi avec seulement 1cm de plus aux épaules. J’avais peur que le corsage soit trop creusé et que ce soit le festival aux nénés, mais pas du tout. On peut le voir sur la photo suivante : le décolleté est sexy, mais pas du tout indécent.

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L’encolure dos rebique encore un tout petit peu, mais croyez moi bien, après les mésaventures du dessus, je m’en contenterai parfaitement. 😀

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Je ne peux qu’abonder dans le sens de Vanessa quand elle vous conseille de tester l’encolure sur une chute : la couture n’est pas insurmontable, et comme avec Zéphyr, vous verrez qu’au 3ème opus, vous la coudrez sans le moindre souci.

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Au niveau taille, j’ai gradé d’un 40 au niveau des épaules, élargi à un 40/42 au niveau de la poitrine, pour redescendre à un 36 sur la taille. Idem sur les manches, gradées d’un 40 à la tête, jusqu’à s’affiner sur un 36 à l’ourlet. J’ai opté pour la longueur rétro, et j’aime beaucoup le résultat.

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La jupe est celle de Moneta, toujours taille S avec 5cms de moins.

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Si je n’ai pas cousu de Moneta depuis si longtemps, c’est parce qu’il est vraiment difficile de trouver le jersey parfait pour ce projet. Il doit être :

  • suffisamment fin pour que les fronces restent flatteuses
  • mais pas trop mou pour qu’il ne colle pas aux formes
  • suffisamment élastique en largeur pour que le corsage soit confortable
  • mais pas trop en longueur sinon la jupe détend le corsage
  • pas transparent
  • et surtout, en coton !

J’ai cherché, cherché, et c’est en commandant des échantillons chez tissus.net , que j’ai enfin trouvé l’introuvable : ce parfait jersey de coton, que vous voyez ici en bleu roi. (Je le rappelle, rien de sponsorisé ici, j’ai payé mon tissu et donne mon avis en toute sincérité).

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Si vous saviez comme je suis contente de l’avoir enfin trouvé ! J’ai déjà commandé une autre couleur pour cet été, et je me retiens pour ne pas en commander davantage. Je suis vraiment ravie de ce tissu, du résultat, et j’espère qu’il vieillira bien.

Verdict : alors certes, cette robe n’aura pas été la robe la plus rapide et la plus facile qu’il m’ait été donné de coudre, mais je suis vraiment contente du résultat. Elle m’aura appris que parfois, le mieux est l’ennemi du bien, mais qu’à coeur vaillant, rien n’est impossible. Et je suis vraiment dingue de ce bleu, lumineux et élégant.

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Je vous souhaite à tous un bon week-end, prenez soin de vous. ❤

Nouvelle Darling Ranges

Si à la base, j’avais décidé de publier mon bilan pour vous, pour vous montrer qu’un échec n’est pas grave et surtout surmontable, j’ai remarqué qu’il a bousculé ma to-do list, et impulsé de nouvelles envies. En ce moment, j’ai envie de me coudre des patrons testés et approuvés, des vêtements dans lesquels je me sente bien, et surtout à l’aise. Et s’il y a une robe que je voulais me refaire depuis une éternité, c’est bien la Darling Ranges de Megan Nielsen.

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Ma première version fait parties des robes que je porte très souvent, même si elle n’est pas la plus flatteuse de ma garde robe, rapport à la popeline rouge que j’avais utilisé et qui n’est pas vraiment adaptée aux fronces de la jupe. Mais qu’importe, sa couleur flashy me met instantanément de bonne humeur, et portée avec des ballerines rouges, c’est une de mes tenues préférées. Et surtout, elle est CONFORTABLE.

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La Darling Ranges, si je devais la renommer en une seule expression, ce serait la robe facile à vivre. Etant cintrée à la taille par un noeud que vous ajustez vous même, c’est vous qui décidez comment vous souhaitez la porter. Normalement, le noeud est cousu dans le dos et il est plus court. J’ai personnellement reproduit la même modification que sur la première : j’ai rallongé le morceau du patron (au lieu de le couper en 2 fois, je l’ai tout simplement coupé sur la pliure, 2 fois, et je les ai cousus entre les coutures cotés, juste au dessus de la couture de la taille).

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Vous voyez ici le rendu de la robe non cintrée : notez que Megan propose de multiples versions de la Darling Ranges, et elle peut tout à fait être cousue droite, sans fronce et sans pince.

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L’avantage de coudre les liens dans les coutures côtés, c’est que l’on peut ensuite les nouer sur le devant ! Le résultat est mignon comme tout.

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Par rapport à ma première version, j’ai fait quelques modifications :

  • je n’ai pas cousu les poches : toujours peur que cela ajoute de l’épaisseur sur une zone…heu…qui est déjà bien assez épaisse comme ça. 😀
  • j’ai surpiqué la couture au niveau de la taille pour que les marges restent bien en place.
  • j’ai entoilé l’emplacement des boutonnières.
  • j’ai réduit les jupes de 5cms.
  • les pinces montant beaucoup trop haut à mon gout, je les ai rabaissées à 12cms. Mais n’ayant rien modifié au patron en amont, on voit qu’il y a un excès de tissu juste sous la poitrine. Mon tissu étant fin et souple, cela n’est pas choquant, mais avec un tissu plus épais et avec davantage de tenue, un ajustement du patron serait sans doute nécessaire.

 

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La dernière modification concerne les manches : j’avais remarqué avec ma première version que sur ma morphologie, l’ourlet élastiqué arrivait pile poil sur la pliure de mon coude. Sur celle ci, j’ai décidé de laisser l’ourlet tel quel : les manches sont un petit peu larges mais mon tissu étant fin, là encore je ne trouve pas cela très choquant.

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Parlons de ce tissu d’ailleurs : j’ai croisé la route de ce motif dans une newsletter de chez Bennytex. Mon mari m’ayant offert des bons d’achat chez eux, j’en ai profité pour commander 2m de cette fibranne viscose, l’imaginant bien en robe pour l’automne prochain. Et c’est en la recevant, en découvrant sa douceur, sa fluidité que BIM, l’évidence : elle est là ta nouvelle Darling Ranges !

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La fluidité du tissu est idéale pour un rendu flatteur des fronces. Et le tissu est tellement doux : j’ai hâte de la porter sans collant ce printemps.

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J’ai réitéré une taille S, ourlé la jupe sur 5,5cms et opté pour des boutons recouverts.

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« Oh oh, il semblerait que j’ai grillé le roi du photobombing !!! » 😀 😀 😀

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Verdict : 2 ans que je voulais refaire une Darling Ranges, et je suis vraiment ravie d’avoir trouvé le tissu parfait pour ! Le grand avantage de cette version réside dans les teintes du motif, qui me permettront de la porter autant en automne et en hiver, avec des collants et des bottines, qu’au printemps en jambes nues et derbies camel. C’est une vraie robe doudou, celle qui nous permet de rester féminine sans se sentir trop engoncée ou apprêtée…la petite robe du quotidien j’ai envie de vous dire !

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Et devinez quoi ??

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J-54 avant le printemps !!! ❤❤❤ Une belle fin de semaine à tous !

La robe Cathy, Aubépine d’hiver

Je crois que je serai bien incapable d’élire mes 3 ou 5 robes préférées dans mon dressing. Mais s’il y en a une qui y tient une place toute particulière, c’est bien mon Aubépine romantique : j’ai fait la bêtise de la coudre juste avant la chute des températures l’année dernière…et j’ai donc passé mon hiver à la languir. C’est d’ailleurs avec cette robe que j’avais fêté le retour du printemps. Autant vous dire que la ranger cet automne fut un vrai crève-coeur…et qu’il était urgent de lui coudre une petite soeur, dans des teintes plus hivernales.

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D’autant plus urgent que je ne sais pas ce qui a pris aux programmateurs de la TNT, qui ont décidé de repasser en boucle toutes les adaptations télévisées et cinématographiques de Jane Austen depuis quelques mois : à chaque rediffusion d' »Orgueil et Préjugés » ou « Raison et Sentiments », j’imaginais des tas de versions d’Aubépine…jusqu’à atteindre le climax de l’obsession avec la diffusion des Hauts de Hurlevent (d’Emily Bronte) il y a 10 jours : associer un de mes romans préférés, à un de mes patrons préférés, fut une expérience créative vraiment stimulante.

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Surtout que j’avais le tissu parfait depuis de nombreux mois maintenant : cette viscose, dénichée chez Agnès B, est l’exacte jumelle, en terme de composition, de celle de mon Aubépine romantique. Seuls le motif et la couleur changent : la prise de risque ici était donc quasi nulle. 😉

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Vous le savez, le secret de la réussite d’Aubépine est la fluidité du tissu utilisé : il doit glisser entre vos doigts et se draper joliment quand on le manipule. Difficile de retranscrire le tombé de cette robe dans des photos figées : d’où quelques photos en mouvement.

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(En vrai je massacre la chorégraphie de Wuthering Heights de Kate Bush, chanson qui a accompagné toute la couture de cette robe. 😀 )

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« HEATHCLIFF, IT’S ME, CATHY, COME HOME, I’M SO COOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOLD »

(Bien évidemment, ceux qui n’ont jamais lu le bouquin ne vont rien comprendre à ce billet. 😀 )

BREF, j’ai effectué quelques modifications par rapport au patron original : en premier lieu, je n’ai pas cousu les poches, ni les plis, que ce soit sur le corsage ou les manches.

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En second lieu, mon tissu n’étant pas transparent, je n’ai doublé que le corsage. Cela m’a permis de réaliser une ganse plus propre sur l’envers, que j’ai cousu main. Voici la photo sur l’envers, pour que vous visualisiez mieux la chose.

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J’ai aussi cousu la doublure sur les emmanchures : ainsi la couture est invisible. Et sous-piqué la couture de l’encolure sur les marges pour que la doublure reste bien en place.

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N’ayant qu’1m50 de tissu (l’époque où je croyais vraiment faire rentrer une robe à manches longues dans un si petit coupon)(me foutrais des baffes parfois ^^), j’ai coupé les manches aussi longues que possible : au final elles arrivent juste au dessus du coude, et c’est déjà pas mal. (Mais le mari ne comprend pas le concept de la robe d’hiver avec des manches courtes.) (Le mari est gentil mais il me filera sa carte bleue lors de la prochaine vente Agnès B. 😀 )

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Toujours en 38, sans modifier quoi que ce soit à la longueur de la robe : et le fit est toujours aux petits oignons.

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Verdict : je suis tellement heureuse d’avoir enfin mon Aubépine d’hiver ! Le confort de cette robe est indiscutable, et grâce à la fluidité du tissu, la taille empire reste flatteuse et féminine. Une robe romantique, idéale pour siroter un thé chaud en profitant des quelques minutes de soleil que nous gagnons chaque jour. (62 jours le printemps, 62 jours !)

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Une belle fin de semaine à tous, couvrez vous bien !

Win & Fail de 2016

En général je ne suis pas fan des récaps de début d’année : je préfère toujours aller de l’avant et me concentrer sur l’avenir. Mais j’ai remarqué que souvent, dans les commentaires, des questions reviennent : « mais portes-tu toutes tes robes ? »(…) « tu ne dois pas avoir la place de toutes les ranger ! » et autres interrogations de ce type.

La majorité du temps, j’écris mes articles dès ma couture terminée. Je n’ai pas donc le recul du vêtement à l’épreuve du temps et de mon quotidien. Alors j’ai eu envie, en toute sincérité, de faire un bilan des mes coutures de 2016. Pour vous prouver que oui, j’ai bien la place et la possibilité de profiter des pièces 100% réussies, car au final, il y en a peu ! Et oui, le processus créatif est loin d’être évident : et même après des années de couture, je me plante très régulièrement.

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(Au démarrage je voulais lister tout 2016, mais je ne trouvais pas pertinent de faire un bilan des cousettes de décembre dernier, trop proches temporellement parlant. J’ai donc démarré le bilan à décembre 2015)

~~~DECEMBRE 2015~~~

Pavot : 100% WIN ! C’est bien simple : je le porte quasi tous les jours ! J’alterne avec un manteau plus chaud du commerce, que j’ai depuis des années. C’est d’ailleurs pour cela que je bosse en ce moment sur un manteau en modélisme : Pavot n’est pas assez chaud au coeur de l’hiver, mais en veste demi saison il est parfait.

La robe Stéphanie : 100% WIN !!! Une des robes que je porte le plus en hiver. D’ailleurs si je m’écoutais, je ne porterai qu’elle. 😀

Christmas Wren : Semi-fail. Entre ce jersey rouge qui continue à déteindre même après je ne sais combien de lavages  à la main (et qui a malencontreusement ruiné le col blanc de ma première Moneta suite à un passage inopiné dans une machine), cette taille qui est trop basse et ce tissu tout mou qui colle à mes formes, je ne la porte que rarement. Clairement quand je n’ai plus rien à me mettre. 😀

~~~ JANVIER ~~~

Vintage shirt dress, le retour  : 100% WIN ! Je la porte très régulièrement, et à chaque fois, je me dis la même chose : « FAIS TOI EN UNE AUTRE BORDEL ! » 😀

~~~FEVRIER~~~

Emery d’hiver : FAIL ! Et bien comme il faut. Deux raisons à ça : d’un, la flanelle de laine tient très chaud. Beaucoup trop chaud pour nos latitudes méditerranéennes ! 😀 Et ensuite, la flanelle est assez épaisse, et ne contient pas la moindre élasticité : résultat, elle n’est pas confortable aux emmanchures, alors que je porte très régulièrement mes 2 autres Emery. Je la garde au cas où, un jour, je dois boire un vin chaud sur le bord d’une piste de ski, façon star Hollywoodienne. (ce qui ne risque jamais d’arriver. 😀 )

Réglisse de Saint-Valentin : FAIL ! Et ce pour une raison ultra simple : c’est une robe d’été, faite dans une couleur sombre. Alors que je ne porte jamais de sombre en été. Résultat, pas porté une seule fois cet été. :/

Ondeta : Semi-fail. Le souci est que le jersey étant fort élastique, la taille est trop basse. Il me faudrait la découdre, réduire un peu le corsage, refroncer mes jupes et réassembler le tout. Et je vous le fais pas à l’envers hein les filles : entre coudre et réparer, qu’est ce qu’on préfère faire ??? 😀 😀 😀

~~~MARS ~~~

Zéphyr : Semi-Fail, et pour une raison toute bête ! En fait, je l’ai très régulièrement porté au printemps, et puis cet été, je trouvais quand même que cette robe me tenait drôlement chaud. Et c’est en passant le tissu sur mes lèvres que j’ai tout compris : ce jersey contenait de la laine !!! Je vous jure ! J’ai fait une robe d’été EN LAINE !!!! 😀 Pour ma défense, les tests Deer and Doe se faisant hors saison, j’avais opté pour les tissus présentés par un de mes revendeurs, et sur l’étiquette, la composition était assez mystérieuse. Résultat, très peu porté cet été, et pour cause !

Mélilot : Fail. Définitivement, je ne porte pratiquement pas de pièces séparées (à part Nettie). Et je n’assume pas ce combo au quotidien.

Coco : FAIL ! Et sans doute mon plus grand regret de 2016, car j’adore vraiment cette robe. Mais définitivement, trop serrée aux emmanchures. :/ C’est d’ailleurs cet échec avec Burda qui a signé la fin de mon abonnement au magazine, après 6 ans de fidélité. :/

Histoire de toiles : Semi-fail. Je pensais vraiment que je ne la porterai pas, et en fait, si ! Mais de manière occasionnelle, car ce n’est pas ma robe préférée en terme de fit et de style. Son confort est tout de même génial pour mon quotidien de maman. 😉

Belladone de Pâques : Semi-fail. Et pour la même raison que la première d’ailleurs : trop apprêtée pour mon quotidien de maman ! De plus, le piqué de coton associé au passepoil sur la taille la rend moins confortable que mes autres robes. Résultat, je l’ai peu porté, essayant d’y penser comme vous me l’aviez conseillé sur les belles occasions, comme un spectacle d’école ou un restaurant. Mais ses sorties restèrent occasionnelles.

~~~AVRIL ~~~

Chardon et Mélilot : prenons les 2 pièces séparement.

* Chardon : FAIL ! Définitivement, trop serrée à la taille.
* Mélilot : Semi-fail. Je l’ai porté quelques fois avec ma jupe Belladone : l’ensemble est vraiment joli. Mais pour l’instant, dans mon quotidien de maman, j’ai peu l’occasion de porter une chemise blanche. (Mais je la garde précieusement car je sais que c’est une pièce intemporelle que je porterai sans doute à l’avenir).

~~~MAI ~~~

La robe Cha : Semi-fail, et croyez moi, ça me fend le coeur de l’avouer, car j’aime vraiment beaucoup cette robe. Mais définitivement, le décolleté est trop creusé au niveau des épaules. :/ Je la porte tout de même car je l’aime beaucoup, mais elle n’est pas la robe la plus pratique de mon armoire. (nb : j’ai rédigé cet article sur plusieurs jours, et entre temps, j’ai eu l’idée d’ajouter de la dentelle pour réduire la profondeur du décolleté. Il faut vraiment que je tente, car je ne veux pas qu’elle reste au placard.)

Lupin : Semi-fail.  Même problématique que la Mélilot blanche : je l’ai très peu porté car il est totalement over-dressed pour mon quotidien de maman. Mais notez que ma vie n’est pas figée, et que je risque sans doute de le porter davantage dans les années à venir. Quoi qu’il en soit je le garde précieusement, car je l’aime beaucoup.

Doris Dress : FAIL ! Et ce, pour deux raisons : la première c’est qu’ayant mal choisi ma taille, la robe m’est très ajustée, et que cela ne pardonne pas mon petit ventre. Et la seconde, c’est que je ne l’assume pas du tout : elle est assez décolleté, très courte et que…enfin…je ne suis pas forcément hyper à l’aise quand je la porte. 😀 (Je pense que les marseillaises comprendront. 😀 )

~~~JUIN~~~

Robe du Baptême : Semi-fail ! Le corsage est trop large au niveau des découpes princesse sur le devant. Notez qu’il faudrait que je découse tout et que je la reprenne, parce que j’ai adoré la porter. Mais vu ma passion pour le raccommodage, l’affaire n’est pas gagnée. 😀 C’est déjà une PLAIE SANS NOM de transformer les pantalons de mon fils en short, alors défaire toute une robe ! J’ai envie de vous dire LOL ! 😀 (ça se dit encore ???)

~~~JUILLET~~~

Sophie Swimsuit : 100% WIN !!! Et de très très loin, ma plus belle réussite de cette année. Il ne m’a pas quitté de tout l’été, j’ai adoré le porter, je me sentais tellement BELLE dedans ! Je vous jure ! Je  crois que je suis amoureuse de ce patron, vraiment. Il est magique.

La robe Whitney : 100% WIN ! Et ma seconde réalisation préférée de cette année je crois. Je l’ai énormément porté cet été. Cette robe, c’est juste moi, en vêtement. Tout simplement. 😉

Tropicale Zéphyr : 100% WIN ! Celle ci aussi a été beaucoup porté cet été, avec mes petites baskets blanches. (et là je regarde le ciel gris, il fait 3 degrés dehors et j’ai juste envie de pleurer. JE DÉTESTE L’HIVER !)

~~~AOUT~~~

La robe Maia : 100% WIN ! C’est une robe que j’ai aussi beaucoup porté cet été. J’ai d’ailleurs acheté un superbe satin de coton il y a 5 jours pour en faire une nouvelle cet été. 😉 (Personne a un moyen de faire avancer le temps ??? S’IL VOUS PLAIIIIIIIIIIIIIIIIIT.)

La robe Charlie : 100% WIN ! Ce fut un vrai plaisir de la porter cet été. D’ailleurs, j’ai une petite anecdote à son sujet à vous raconter : nous étions en vacances, et alors que je la portais ce jour là, une petite fille est venue à ma rencontre et m’a dit, les yeux tout brillants : « vous portez une vraie robe de princesse Madame ! » Croyez moi, ce jour là j’ai reçu l’un des plus beaux compliments qu’on ne m’ait jamais fait. (et oui j’avais les yeux tout mouillés. ❤)

La robe Mariah : 100% WIN, si l’on part du principe que c’est une robe un peu exceptionnelle que je ne porterai pas tous les 3 matins. Mais le jour du mariage de mon père, j’étais parfaitement à l’aise dedans : pour moi c’est une réussite. (Qui m’invite à un mariage pour que je la reporte ??) (Comme si ce ne serait pas une excuse merveilleuse pour m’en coudre une autre !!! 😀 )

~~~SEPTEMBRE~~~

Chambray McCalls M6696 : 100% WIN, même si, avec du recul, je trouve que j’ai trop raccourci le corsage devant. Mais ce détail stylistique ne m’a pas empêché de la porter avec beaucoup de plaisir. Elle est tellement confortable.

Il faut sauver le soldat Jersey : 100% WIN ! (D’ailleurs, devinez qui attend les soldes pour se commander des pyjamas, alors qu’elle ferait mieux de se les faire ??? C’est tellement boring de coudre de l’utilitaire…)

Rue : 100% WIN, évidemment ! Même si elle est un petit peu trop large au niveau des emmanchures, je l’ai tout de même porté avec plaisir. Le seul « souci » avec cette pièce, c’est qu’elle attire beaucoup les regards : forcément, ce jaune, ça claque, je ne passe pas inaperçue. Il vaut mieux donc la conserver pour les jours où je suis bien dans mes baskets, et toute pomponnée. Impossible de raser les murs avec la robe Juvamine !

~~~OCTOBRE~~~

Nineties Vibes : séparons là aussi les 2 pièces.

* Ondée : FAIL ! Très mauvais choix de jersey : à l’usage il s’est encore plus déformé que ce que vous pouvez le voir ici. Résultat : un excellent top pour traîner à la maison !
* Rosari : 100% WIN ! Et maintenant que j’ai récupéré un Nettie d’hiver, je vais pouvoir la porter encore plus facilement. 😉

~~~NOVEMBRE~~~

Short Châtaigne : Semi-fail. Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas le réflexe short. C’est bête hein ? Je ne pense jamais à le mettre !

La robe Rydell : Semi-fail. Celle ci est l’exemple parfait du fantasme en couture : vous rêvez d’une pièce un peu spéciale, vous la faites, et ensuite elle trône dans le placard. Je crois que son style très marqué fait que je pense peu à la porter. Ce qui est dommage car je me sens vraiment à l’aise dedans.

La robe Papillon : 100% WIN ! J’aime beaucoup la porter, même si parfois la taille remonte trop sous la poitrine et gêne un peu mes mouvements. J’ai dessiné une variation de ce modèle pour Pâques, et j’ai reçu le tissu parfait pour il y a quelques jours. Sans rire, je crois que je n’ai jamais eu aussi hâte de coudre une robe. (69 jours. Y a 69 jours avant le printemps.)(Oui je les compte. 😀 )

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PFIOU ! Vous êtes toujours là ? On récapitule ? 14 WIN / 11 Semi-Fail / 7 FAIL. Qui a dit que la couture était simple ??? Et non, associer un patron, un tissu et une morphologie est très loin d’être facile.

Alors, pourquoi continuer à coudre ? Déjà, parce que je ne considère pas mes « FAIL » comme des échecs, au contraire, mais comme de merveilleuses leçons. A chaque ouvrage, je progresse, j’apprends de mes erreurs. La couture pour moi est un véritable exutoire, qui me permets d’exprimer ma créativité, même si au final, la réussite n’est pas toujours au rendez-vous. Mais ce n’est pas grave : je m’amuse, et je crois que là est l’essentiel. 😉

Alors quand vous échouez, quand vous avez peur de vous lancer, quand vous vous dîtes que les autres cousent mieux que vous, n’oubliez jamais : chaque ouvrage, réussi ou non, nous fait progresser. Ne vous comparez pas aux autres, comparez vous seulement à celle que vous étiez hier. Et vous verrez, avec confiance et envie, absolument aucun projet ne vous sera impossible. 😉

Je vous embrasse bien fort, et prenez soin de vous. 😉

A Bas les Chutes ! #42

Coucou tout le monde !!! Ça va, vous avez survécu aux fêtes ? Prêts pour démarrer une nouvelle année en fanfare ? 😉 Allez hop, on ne perd pas les bonnes habitudes ici, et on commence l’année avec une petite fournée d’ #ABasLesChutes !

Reprenons de manière chronologique : pas de rentabilisation du jersey milano de ma robe Zéphyr. Il m’en reste plus d’1m, et si à la base je comptais en faire un Nettie, j’ai changé d’avis après l’avoir porté plusieurs fois. Pour l’instant, je l’ai stocké, peut être me servira-t-il un jour, pour une toile ou un costume. Idem pour le scuba motif années 20 : il doit m’en rester 80cms mais je ne sais pas quoi en faire là non plus. Il est stocké en attendant l’inspiration. Nous arrivons donc au jersey noir de chez Agnès B, merveille de tissu, que je comptais bien rentabiliser jusqu’à la moindre miette.

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J’y voyais bien un shorty, mais pas assez de tissu pour gâter mon homme. C’est donc pour mon aîné que j’ai ressorti le patron Jalie 3242, avec toutes ses multiples options. Ici vous voyez donc le shorty, taille J (6 ans). J’ai scrupuleusement suivi le tableau des mensurations et le résultat lui va comme un gant !

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J’ai adoré le coudre : la réalisation est très ludique, et totalement différente d’une culotte. Le gousset étant entièrement doublé, le résultat sur l’envers est impeccable. Et Tom est très fier de porter « un slip comme Papa » ! ❤

Et comme il me restait encore un peu de place, j’ai pu m’y caser une culotte !

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Toujours le même patron Jalie, toujours l’option taille basse, taille T à la taille, gradé jusqu’à la X aux hanches : et le fit est impeccable. Cette fois j’ai opté pour un élastique à lingerie doré, sur les conseils de Juliette. Ce dernier comme l’élastique du shorty proviennent de chez Mamzelle Fourmi.

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Définitivement, je sens qu’une grande histoire démarre entre ce patron et moi. 😉

On passe au velours doré ?

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Ah croyez moi, cette robe a une sacrée histoire. Il s’en est fallu de peu pour qu’elle ne voit jamais le jour.

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Au moment de couper ma jupe, je me rends compte qu’il reste pas mal de place sur mon plan de coupe : trop pour une jupe, mais pas assez pour une robe. J’avais pourtant promis à ma puce de lui coudre une nouvelle Tinny de chez Straight Grain. Alors, en réduisant un peu la longueur des manches, en réduisant un peu la hauteur des jupes, de ci, de là, j’arrive à caser toutes mes pièces. Je souffle, mais je ne sais pas que le pire m’attend ensuite.

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Nous sommes le samedi 24 décembre, et j’ai promis à ma puce qu’elle aurait sa robe pour le réveillon. Je pense qu’une journée sera suffisante pour entièrement la coudre : je m’active, monte le corsage, les manches, assemble mes panneaux de jupes, les fronce, et au moment de surfiler la couture de la taille…la catastrophe. La hantise de tout couturier. La bêtise que nous avons tous faite au moindre une fois : le couteau trop gourmand de la surjeteuse.

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Le corsage se retrouve avec un trou énorme, 3cms au dessus de la taille. Il est 15h30, nous sommes attendus pour 19h. J’ai envie de tout jeter à la poubelle et pleurer de rage.

Et puis, entre deux larmes, je vais voir ma puce qui sieste. Je m’imagine lui annoncer que sa robe ne verra jamais le jour, parce que maman a fait une grosse bêtise. L’idée même m’était inconcevable : elle adorait tant ce tissu ! Alors j’ai séché mes larmes, récupéré le peu de tissu qu’il me restait, et coupé rapidement 3 morceaux pour créer une ceinture, qui rallongerait le corsage des centimètres perdus. J’ai carburé comme jamais, oubliant de déjeuner, me contentant de finitions approximatives, mais qu’importe, Juliette a pu fêter Noel dans sa robe. ❤

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A la prise de mesures, il m’aurait fallu lui couper du 2 ans : ma puce est vraiment toute fine. J’ai opté pour le 5 ans, et c’est assez large au niveau du corsage. Mais comme au final la robe est assez courte, l’ensemble s’équilibre plutôt bien. D’ailleurs pour ne pas perdre le moindre millimètre (et accessoirement ne pas débarquer au réveillon en pyjama 😀 ) j’ai opté pour un ourlet roulotté.

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Courte mais encore totalement portable ! Et apparemment, adaptée aux bêtises. 😉

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Ici vous voyez la robe sur l’envers : à la base le corsage est entièrement doublé. Mais il ne me restait pas assez de ma doublure noire de chez Rascol : j’ai alors remplacé la doublure par une parementure d’encolure et cela fonctionne tout aussi bien. La robe est fermée avec une glissière invisible.

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Verdict : j’avais déjà trouvé la Tinny dress très large lors de mon premier essai, c’est encore le cas aujourd’hui, bien que le patron ait été entièrement revu il y a quelques temps par sa créatrice. Pour la prochaine je pense que je tenterai une toile rapide du corsage pour avoir un rendu un peu plus cintré. Quoi qu’il en soit, la puce l’adore, et je suis contente de ne pas avoir baissé les bras face à l’adversité. 😉

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Je profite de cette photo géniale et pleine d’énergie de Juliette pour vous souhaiter une très belle année 2017 : qu’elle vous soit heureuse, joyeuse, pleine d’amour, d’humour et de créativité aussi ! Je vous souhaite des défis relevés, des cousettes qui vous ressemblent et dans lesquelles vous vous sentez belles, des finitions impeccables, des « oh cette fringue ? Oui, c’est moi qui l’ai faite ! » ❤❤❤


Encore merci pour votre soutien, vos conseils, vos commentaires et toute votre gentillesse ! Je vous embrasse bien fort, et prenez soin de vous. ❤