Il y a des tissus sobres, des tissus à motifs psychédéliques, discrets, fleuris, des tissus unis, des tissus inclassables. Et puis il y a des tissus magiques. Des tissus dont on sait que l’on ne recroisera pas leur route de sitôt. Et celui-là en fait partie. 😉
Notre rencontre se fit lors d’une vente Agnès B. Lors de ces évènements, les vendeuses réapprovisionnent régulièrement le stock de nouveaux rouleaux : j’y retourne toujours une à deux fois, guettant les opportunités. C’est donc un peu par hasard, accompagnée de Juliette, que je suis tombée sur ce velours ras noir, parsemé de touches de lurex doré. Je vous ai fait une petite vidéo pour que vous puissiez visualiser son rendu.
Je ne vous raconte pas l’hystérie avec la puce : nous sautions partout, hurlant des « OH MON DIEU MAIS CA BRILLE !!! » « MAMAN ON EN PREND HEIN ?!?! » et autres « QUE C’EST BEAU ! », le tout sous le regard amusé de la vendeuse, qui se demandait sans doute si nous avions toute notre tête. Je crois qu’un coup de foudre pour un tissu ne peut se comprendre qu’entre couturières. 😀
Pour ma part, j’y ai tout de suite vu une jupe de Noël : je n’imaginais pas une robe, sans doute dubitative sur un total look. Et avec aussi l’idée qu’une telle pièce serait plus facilement portable au quotidien par la suite.
Mais Noël approchant, je séchais totalement sur le type de jupe à lui associer. Je souhaitais quelque chose de simple, pour mettre le tissu à l’honneur. Taille haute, évasée ce qu’il faut, pourquoi pas une forme trapèze ? Mais aucun patron ne me bottait.
J’amène le tissu à ma prof pour lui demander son avis. C’est notre dernier cours avant les vacances de Noel. Elle pense comme moi qu’une forme épurée lui serait plus adapté. Et pendant que je réfléchissais à quel patron lui associer, sa réponse a fusé : « tu vas prendre un morceau de papier kraft, ton critérium et tu vas le tracer toi-même ! »
L’occasion était trop belle de tracer enfin ma jupe de base : la transformer ensuite en jupe trapèze fut très facile. Un devant, un dos, des pinces couchées, le tout terminé par une fermeture invisible : roule ma poule, l’affaire est dans le sac !
L’affaire était d’ailleurs si simple qu’elle m’a permise de soigner les finitions intérieures : la jupe est entièrement doublée, avec une doublure en satin de chez Rascol :
L’ourlet de la jupe est quant à lui terminé par du biais satin.
En traçant le patron de la jupe dos, j’avais un peu peur du résultat sur ma cambrure prononcée : je pensais peut être qu’il me fallait ajouter une couture sur le milieu dos. Ma prof m’avait rassuré en me garantissant qu’elle ne serait pas nécessaire. Et elle a eu raison : le dos de la jupe est ce que je lui préfère !
(Si l’on m’avait dit un jour que j’aimerai mes fesses…merci les Kardashian quand même ! 😀 )
BREF, le velours ne contenant pas la moindre élasticité, le patron sur mesure était encore l’option la plus sûre : on obtient une jupe vraiment confortable, et bien cintrée sur me formes.
Allez, unique petit bémol parce qu’il faut bien en trouver un : j’ai opté pour ma longueur habituelle, 50cms, et au final elle n’aurait pas souffert d’être un tout petit peu plus courte. Nous dirons que je n’ai pas voulu enquiquiner Monsieur Papillon à l’approche des fêtes. 😀
Verdict : pour un premier essai depuis ma base de jupe, je suis plutôt contente du résultat. Le velours pailleté est festif ce qu’il faut, et je pourrai la reporter avec plaisir au fil de l’année. Je suis particulièrement fière des finitions sur cette jupe : il y a peu de pièces dont je suis 100% satisfaite, et celle ci en fait partie !
Je vous souhaite encore de belles fêtes, et soyez prudents sur la route le 31. 😉