Oui je sais, on est en 2019. Février 2019. C’est un petit peu tard pour vous parler de ma robe de Noel. Mais attendez…vu sa couleur, je peux toujours vous faire croire que c’est une robe de Saint-Valentin ? 😀
Ah, vous me connaissez, je suis incapable de mentir. Non, cette robe fut bien portée le jour de Noel. Et croyez-moi, malgré toutes mes précautions, celle-ci, comme toutes les autres, m’a rendue complètement CHEVRE.
Je crois que c’est en scrollant un article d’Elle, que j’ai eu envie d’une robe porte-feuille rouge. J’ai tellement adoré porter la robe Dalida cet été, qu’il m’en fallait une version hivernale.
J’avais envie de manches amples, et pour la petite fantaisie, des poignets resserrés par des rubans.
J’ai mis un moment avant de trouver le tissu parfait : il fallait qu’il soit souple mais lourd, rouge et surtout, sans polyester. Au final, j’ai trouvé mon bonheur à l’Atelier de la Création : ce crêpe de viscose rouge, que j’attendais plus rouge hermès, mais qui s’est révélé être rouge tangerine, mais qu’importe : la qualité était là, et c’était le plus important. (Et il n’a pas décoloré au lavage !)
Au démarrage, je pensais doubler mon corsage (n’oubliez pas que je suis atteinte de doubléïte aigüe 😀 ), mais c’est en coupant ma dernière pièce que la lumière fut : mais non, il faut simplement border ton encolure et le bord de tes jupes devant d’un biais ! Bien évidemment, je n’avais pas coupé des marges adaptées pour des coutures anglaises : et c’est qui qui s’est embêtée à coudre des coutures anglaises avec seulement 1cm de marge ???
Emilie, reine du « j’agis, et je réfléchis ensuite ». 😀
Au final, ce n’est pas impossible mais ardu, surtout sur un tissu aussi fluide. J’ai assemblé envers contre envers avec une marge de 3mm, puis endroit contre endroit avec une marge de 7mm. Le pied 37 de chez Bernina, avec un guide sur 3mm, m’a bien aidé.
N’ayant pas assez de tissu pour y couper mon biais de finition, et ne pouvant pas utiliser du biais tout prêt du commerce, bien trop raide pour ma viscose, j’ai acheté du biais en crêpe de viscose de chez Atelier Brunette. J’ai opté pour le tangerine, espérant que la couleur matcherait avec mon tissu. Au final le tangerine tire plus sur l’ocre que sur le rouge (ce qui ne se voit pas sur la photo), mais je pinaille hein. Le tissage du biais étant exactement le même que celui de mon tissu, le rendu est impeccable.
Donc l’assemblage se passe bien, j’ai enfin espoir de vivre un 24 décembre sans crise de nerfs…mais c’était sans compter sur la boutonnière de la MORT.
Oui, cette boutonnière, sur le côté, celle qui permettra de passer le lien pour ceinturer la robe…impossible de la coudre à la machine. Les marges de la couture de taille bloquent l’entrainement du tissu : j’ai beau essayé, découdre, recommencer, tout tenter…rien n’y fait. Il est 18h et j’ai envie de jeter ma machine par la fenêtre.
Et il me reste l’ourlet ! Que je couds en 4ème vitesse, me résolvant à réveillonner avec une robe trouée, sans boutonnière digne de ce nom.
(J’étais MAL, je vous jure !)(Alors que bien évidemment cela ne se voyait PAS DU TOUT).
BREF, le lendemain et en prenant mon temps, j’ai réussi à coudre, à la main, une boutonnière à peu près potable. Et cela suffira bien.
Mais attendez, ce n’est pas fini ! Quelques jours plus tard, après avoir porté, lavé et repassé la robe, nous nous décidons à la prendre en photo, et là, catastrophe…je me rends compte que l’ourlet s’est distendu.
Regardez-moi cette horreur ! Pourtant j’avais bien suspendu ma robe 48h avant de coudre l’ourlet, et il n’avait pas bougé. En fait, il s’est distendu après le premier lavage, quand j’ai pendu la robe pour la sécher. J’ai donc du reprendre l’ourlet avec mon arrondisseur de jupe, coupé le surplus et recoudre le tout. Comme me l’a gentiment dit mon mari « que tu dois l’aimer pour y mettre tant d’énergie! »
Mille fois mieux ainsi pas vrai ?
Mes plus belles rencontres ont toujours démarré sur des malentendus, et cette robe là ne dérogera pas à la règle : je l’aime vraiment beaucoup. Elle est plus qu’agréable à porter : on l’oublie tout à fait.
Par contre, la coquetterie des poignets noués n’est pas des plus pratique : vous avez déjà essayé de faire un noeud avec une seule main vous ? Et bien croyez moi, ce n’est pas facile ! 😀 Au final j’ai trouvé le mouvement, quand je n’ai pas un des mômes sous la main. 😀
Verdict : Vous savez que ce que je préfère dans cette robe ?? C’est qu’elle a des manches LONGUES ! 😀 Et oui, ma garde-robe automne-hiver étant pas mal composée de robes à manches 3/4 (l’époque où j’achetais des coupons hivernaux d’1m50 *smileyblasé*), je suis RAVIE qu’elle ait des manches LONGUES. Et puis elle est rouge…et vous connaissez mon amour infini du rouge…
Je profite de ce billet pour vous souhaiter une belle année : je ne vous souhaite pas d’obtenir ce dont vous rêvez…non. Je vous souhaite d’obtenir bien plus ! Des voyages lointains, des moments suspendus, des offres inespérées, des rencontres inattendues. Souvent la vie a plus d’imagination que nous. ❤ Et prenez bien soin de vous. ❤